Si le concept d’algorithme est ancien, le terme tirant son origine du mathématicien persan Al Khwarizmi (780-850), les algorithmes ont pris une place prépondérante avec l’informatisation croissante de la société française. Aujourd’hui, les algorithmes sont partout, ils vont de la construction de notre fil d’actualité sur les réseaux sociaux (avec des algorithmes comme l’EdgeRank sur Facebook¹) au management par les algorithmes (Rosenblat, 2018) en passant par la justice algorithmique² ou encore la conduite autonome. Les acteurs du numérique, et plus particulièrement les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), mettent au point de nombreux algorithmes qui assurent leur rentabilité financière mais communiquent relativement peu sur leur fonctionnement. Ainsi, ils restent encore mystérieux pour de nombreuses personnes, d’autant plus qu’ils sont en constante évolution afin d’augmenter continuellement leur performance. En effet, la plupart des algorithmes sont dits « propriétaires » (c’est-à-dire que leur code source n’est pas divulgué et qu’il est protégé par les lois de propriété intellectuelle) et gardés secrets. Notre connaissance de ceux-ci provient alors soit de communications ponctuelles des entreprises soit de travaux de rétro-ingénierie qui tentent de comprendre les critères qui sont pris en compte par les algorithmes.
Dans un monde de plus en plus binaire, la question de l’éthique des algorithmes renvoie aussi à la question de la formation de citoyens éclairés qui sont à même de comprendre les décisions prises par des algorithmes afin de mettre en place une action corrective si besoin est.
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Keywords: ethics graph algorithms Graph Theory